mercredi 23 janvier 2013

Contexte


Remarquons en passant que la philosophie a suivi la même marche que le drame : primitivement dans la tragédie, toute l’action roulait sur le chœur ; Thespis introduisit un acteur pour donner au chœur le temps de se reposer ; Eschyle en ajouta un second, Sophocle un troisième, et la tragédie se trouva ainsi complète. De même, la philosophie ne s’était produite d’abord que sous une de ses faces, le côté physique ; à cette partie Socrate en ajouta une autre, la morale ; Platon une troisième, la dialectique, et il compléta ainsi la philosophie.
Diogène de Laërte


Pour autant qu’aisé demeure le coup de hache entre cœur et raison, l’univocité n’a nulle autre voix que celle de volontés spécialistes qui ne connaissent, du texte, que la froideur de l’étude. Il saurait cependant se lire, au-delà de ces embolies techniciennes ayant touché les voies de ce que la lecture renferme, quelques commentaires qui coulent aussi du sentiment.

Il est ainsi des parallèles que seul un esprit dégagé des cloisons de sa discipline sait remarquer, et seul il fait synthèse d’un savoir dégagé de pouvoir.